En ces temps de crise, je rencontre de plus en plus de managers qui face à la morosité ambiante s’exprimant plus ou moins clairement sont comme démunis et découragés. Derrière l’expression de ces vagues à l’âme, pouvant prendre parfois une forme agressive, se cachent de l’inquiétude vis-à-vis des résultats, du doute sur l’avenir de son poste, de l’insécurité à propos d’une décision à prendre… Le manager se prend alors, en continu parfois, des charges émotionnelles négatives fortes.
Et si l’un de ses rôles était d’être cet absorbeur d’inquiétude, de doute, afin de restituer de la confiance, de l’enthousiasme à ces équipes. N’est-ce pas là une des plus belles plus-value du management ? Tout le monde sait que la créativité est bien meilleure en état interne positif ce qui permet au cerveau préfrontal de fonctionner alors qu’en stress c’est le limbique (lieu des automatismes, des répétitions compulsives) qui est aux commandes.
Après se pose la question du comment. Comment être cet alchimiste des émotions qui transforme le doute, la peur en confiance ?
Une des clés est sûrement dans la gestion de ses émotions. Si j’apprends à accueillir mes propres inquiétudes, il y a plus de chance que je puisse entendre celles des autres sans que cela m’énerve ou me pèse… et qu’ainsi je garde le recul nécessaire pour communiquer la confiance, la sérénité porteuse de bienfaits pour l’entreprise.