Ophélie travaille dans la même organisation depuis 20 ans. Son directeur vient de changer. Elle a du mal à l’apprécier, car elle le trouve « autoritaire, injuste et méchant », dit-elle. Il est vrai que M. Reiner emploie des méthodes managériales plutôt directives. Il est craint de la plupart des employés.
M. Reiner finit par remarquer l’inimitié d’Ophélie et souhaite se faire apprécier par elle car c’est une professionnelle reconnue de tous dans son métier. Il multiplie ainsi les tentatives de « rapprochement » plus maladroites les unes que les autres et comme Ophélie est plutôt dans un état d’esprit insécure et méfiant, cela renforce sa posture.
Malgré cela, elle se voit confier la coordination d’une équipe de collègues (en mode projet). Par le passé Ophélie a déjà mené ce genre de projets. Là, elle ne sait pas trop pourquoi elle-même, elle a relancé ses collègues qui n’ont pas répondu à ses demandes (normal!) mais elle a mis en copie son nouveau directeur. Etonnés ses collègues lui font remarquer que ce n’est pas dans ses habitudes. Ce à quoi elle répond : « je me couvre ».
On voit là tout le poids des relations qui génèrent des émotions (ici la peur), puis des habitudes comportementales (le contrôle), qui elles-mêmes s’érigent en système… Qui à son tour influe sur les émotions ressenties et les comportements. Au final ce sont les résultats qui sont impactés.